Wednesday, January 28, 2009

ART : MGC Artists as gargoyles

Le thème de ce mois-ci sur MGC, c'est "Artistes en Gargoyles". Louise m'a proposé de faire une collab et j'ai dit "Bah bien sûr !! XD"
Vous pouvez voir Absinthe, Delacroix et Mélusine en pleine discussion avec leur garg-créateurs c'est à dire respectivement : Louise (en gris), Amaury (en rouge sombre) et moi même (Karell)
On a vraiment fait cette illus à l'envers : j'ai fait le line sur photoshop, Louise l'a ensuite imprimé sur papier épais et a peint à l'acrylique dessus, avant de le rescanner pour que je finisse en mettant la bordure et les textes ^^

héhé pour le texte sous Delacroix et Amaury, il s'agit d'une private joke, un truc qui nous a fait hurler de rire que vous pouvez voir ici : http://fr.youtube.com/watch?v=fOvglodUIcA&feature=related

This month's topic on MGC is "Artist as Gargoyles". Louise asked me if I wanted to do a collaboration and I said Of course !!!! you kiddin' ?
So you can see Delacroix, Absinthe and Mélusine with their respective creators as gargoyles : Amaury (the dark red one), Louise (the grey one) and myself (the pink one).
I did the lineart on Photoshop, send it to Louise who printed it and painted it with acrylics. Then I added the texts and the border in photoshop... and VOILA !
The text under Delacroix and Amaury is a private joke, something that made us laugh to tears :
http://fr.youtube.com/watch?v=fOvglodUIcA&feature=related

Friday, January 23, 2009

ART : Mélusine & Absinthe Teenagers by Louise

Louise a dessiné Mélusine et Absinthe en période ado dans les années 80. J'adore la tunique de Mélusine !! dommage qu'elle n'ai pas eu le courage de dessiner leurs ailes, mais elles sont cool comme ça :P

Louise drew Mélusine and Absinthe in their teenage years in the 80's. I love Mélusine's outfit !! Too bad that she couldn't draw their wings but they are cool as they are !

Thursday, January 22, 2009

ART : Morphine by Aurélie


Voici un dessin de Morphine, fait par sa créatrice, Aurélie, après s'être décidée pour la forme des ailes. (au lieu d'ailes normales) Moi je l'aime bien comme ça, ça lui donne du caractère !

Here is a drawing of Morphine, drawn by her creator Aurélie after she decided her wings' designs. I like her that way, instead of regular wings. I think it gives her personnality.

Monday, January 19, 2009

FIC : Défi N°1 : Une journée dans la vie d'un griffon

Voici ma fic (celle de Karell) écrite sur le même thème que la fic précédent :
"une journée dans la peau de Richelieu, le griffon du clan"
Les 3 mots : mystérieux, lampadaire et jasmin.


La journée – ou la nuitée devrait-on préciser – commençait toujours de la même façon pour le griffon du manoir Montigny. A peine l’astre solaire parti se ressourcer de l’autre côté du globe, les premières craquelures courraient sur la surface dure des statues du manoir. Un à un, les curieux pensionnaires de la résidence revenaient à la vie, comme à chaque coucher du soleil. Tous aimaient prendre leur place habituelle sur l’immense terrasse au premier étage, qui dominait le petit bois du jardin.
Tous sauf un. Un irréductible bonhomme mal élevé qui s’entêtait à rester à part du groupe et à le montrer. Grimm persistait à attendre le coucher du soleil dans la salle de gym, entouré pour seuls compagnons d’appareils de musculation les plus récents et pourtant en piteux état, montrant des traces de vandalisme et de griffures.

A peine sa double peau de pierre tombée à terre, Richelieu se raidit, tendit les pattes et s’étira de tout son long en poussant un long hululement de satisfaction. Une main lui tapota la tête affectueusement, lui aplatissant les plumes sur le sommet du crâne. Il ferma les yeux de plaisir, un parfum de jasmin lui emplissant les narines. Etait-ce Morphine, Absinthe ou Mélusine ? Peu de chance que ce soit Morphine puisqu’elle ne connaissait pas l’usage des parfums. Pourquoi s’enduire de senteurs inutiles puisqu’elle ne voyait personne en dehors des habitants de la maison ?
Absinthe ? Peut être, ou encore Mélusine. Impossible de le savoir, car lorsqu’il rouvrit les yeux, aucune d’entre elles n’était visible. Delacroix quant à lui traînait toujours sur la terrasse, étendant son regard sur la totalité du domaine comme pour vérifier de ses yeux que rien n’était survenu pendant leur repos de pierre. Une fois rassuré, il sauta sur la terrasse et enfourna dans ses oreilles les écouteurs de son walkman gros comme une machine à laver, avant de gesticuler comme une rock star.

Après une longue journée de repos, l’estomac reprenait toujours le dessus, surtout chez Richelieu. C’est pourquoi il n’était pas surprenant de le voir se frotter ostensiblement à toutes les paires de jambes qu’il croisait. Il se rapprocha donc de la gargouille bleu électrique avec les yeux pleins d’espoir. Mais ses efforts ne servirent à rien car Delacroix était concentré dans son tube de Asia.
Tant pis. Il retenta le coup auprès de Svenn mais ressortit de sa tentative bredouille ; l’imposante gargoyle viking préféra se retirer pour questionner le professeur Montigny comme chaque nuit calme.

Richelieu poussa un petit cri de déception puis descendit aux cuisines. Les marmites étaient toujours en train de frémir, les plats mijotaient près à être dégusté, répandant des effluves plus qu’agréables. Peut être son écuelle allait-elle être pleine ? Au pire il pourrait toujours farfouiller dans les placards ou se servir directement dans les cocottes. Il y avait toujours des choses surprenantes mais délicieuses à manger. Dandinant de la croupe, le griffon se dirigea vers le récipient en métal, cherchant avec son bec et la langue le reste de nourriture qui collait aux bords. Mais cela ne suffisait pas à un estomac de fauve. Loin de là ! Son odorat développé le conduisit sur l’énorme plan de travail de la cuisine où reposait un poulet fermier bien doré que la cuisinière avait laissé refroidir gentiment. Mais c’était sans compter les aptitudes en escalade et l’estomac sans fond de Richelieu. Il lui fallut peu de temps pour bondir sur la table, faisant fi des casseroles et autres couteaux de cuisines pour d’aller enfouir son bec dans les entrailles encore fumantes mais si goûteuses du poulet.

Il ne fut dérangé dans sa tâche que par un cri suraigu

« HIIIIII, Richelieuuuuuu, mais ça va pas ?! Dégage de là !! » On lui frappa sur la tête à coup de journal.

« Sale chat ! Méchant piaf ! »

Sous les coups de Morphine, Richelieu ne put que battre retraite et s’enfuit par la fenêtre sous les cris et insultes fleuries de l’ado. Il plana jusqu’au sol, puis hors d’atteinte de la petite gargouille, il houspilla bruyamment avant de s’en aller comme un prince. Courageux mais pas téméraire !

Les allées qui traversaient le petit bois étaient éclairées par des rangées de vieux lampadaires du début du siècle que Montigny avait fait monté il y a des années. Cela donnait un petit air de parc anglais que le professeur appréciait particulièrement. Le griffon se dirigea alors vers le grand perron qui donnait sur le grand salon où flambait un grand feu dans la cheminée. Etonnamment la porte fenêtre était ouverte et personne en vue. D’habitude, le griffon n’était pas le bienvenue dans cette pièce décorée de tapisseries et couvertes de livres et parchemins en tout genre. Sans compter les énormes fauteuils confortables et les artefacts, statuettes en tout genre. Un immense terrain de jeu pour un griffon comme Richelieu. Attiré comme une abeille par un pot de miel, il passa la tête dans la pièce puis rentra comme si de rien n’était et fit le tour du salon avec les yeux brillants. Au mur, les tapisseries montraient une série de scènes fantastiques avec des créatures ressemblant à des gargouilles, des êtres du petit peuple et un chevalier et sa monture en armures. Mais ce n’était pas l’intérêt artistique ou historique qui attirait le griffon. Quel autre usage pouvait-il en faire ? Il s’approcha de l’œuvre d’art comme pour la voir de plus près et …

SCRIIIIIITCH

Un chat doit faire ses griffes et quoi de mieux qu’une tapisserie ancienne pour les planter.

Après plusieurs labourages, la porte s’ouvrit à toute volée et Mélusine poussa un cri strident

« Nooon c’était ma tapisserie préférée !!! Vilain chat ! VILAIN CHAT ! pssss PSSSS » mais Richelieu ne bougeait pas, continuant à lacérer l’œuvre d’art partie en lambeaux. Alors une seule solution vint au cerveau de la jeune gargouille. En l’espace de quelques secondes, elle attrapa un vase, jeta les fleurs dans un coin et vida l’eau sur le griffon.

« Laisse la tapisserie, j’ai dit ! »

Richelieu fit un bond en arrière et feula de colère en hérissant les poils de l’échine.

« Allez zou, va-t-en. Tu n’as pas le droit de rester ici » le gronda Mélusine qui le chassa par la porte fenêtre avant de la refermer et de regarder avec un air peiné la tapisserie vandalisée. Père allait être furax !

A l’extérieur, Richelieu s’ébroua et entreprit de se lisser les plumes et le cuir. Il détestait être mouillé sauf par sa propre salive. Prenant des poses invraisemblables, il commença à se lécher partout, aplatissant les poils ébouriffés, lissant les plumes de ses ailes. Un long travail de précision et de contorsion.

Après tant d’exercices et de péripéties, la fatigue commençait à se faire sentir. Dans un dernier effort, il grimpa à un arbre avant de s’envoler à hauteur suffisante pour ne pas se ramasser par terre et prenant de l’altitude, il alla se poser sur la terrasse, toujours ouverte aux quatre vents. Richelieu se dirigea vers la chambre de Grimm où il savait que l’attendait son panier et ses coussins moelleux mais il s’arrêta dans un vestibule où Absinthe était en train de lire, assise près de la fenêtre en retrait. Le griffon alla se frotter à ses jambes en ronronnant avant de se coucher à ses pieds et il sombra dans les bras de Morphée.

« Pff… toujours à demander de la bouffe, des papouilles ou roupiller les quatre pattes en l’air celui-là. » marmonna-t-elle avant de baisser les yeux sur lui. Il continuait à ronronner les yeux fermés, la poitrine se soulevant avec régularité.
Elle ne put réprimer un timide sourire malgré son soupir et s’accroupit pour lui faire un énorme câlin. Après tout, depuis toute petite, elle avait toujours envié les enfants dans les fêtes foraines lorsqu’ils gagnaient des pandas géants, elle qui était condamnée à ne pas s’approcher.

Peu importe car au moins, ça les câlins, Richelieu n’en était pas avare. Et c’est sous un déluge de ronronnement qu’il étouffa de tout son poids la blanche gargouille.

« Rhaa mais tu m’étouffes ! » dit-elle en battant des bras, libérant une grande effluve de jasmin.

-FIN-

- Karell, 2009

Friday, January 16, 2009

FIC : Défi N°1 - La course folle de Richelieu

il y a plusieurs mois, Louise et moi avons décidé de nous lancé dans des défis d'écriture avec un thème imposé. Le but : étoffer l'histoire du clan, lui donner un passé et des souvenirs communs en attendant que le forum RP reprenne.
Le but non avoué : s'amuser XD

Pour la 1e fic, le thème était : "une journée dans la peau de Richelieu, le griffon du clan" et nous avions 3 mots imposés à insérer dans l'histoire. Ici les 3 mots étaient : mystérieux, lampadaire et jasmin.

Voici la fic de Louise :) la mienne viendra certainement demain ^^


La course folle de Richelieu


Le soleil s’était enfin couché, laissant le manoir des Montigny dans les ténèbres, à peine éclairé par la lumière des étoiles et d’un petit croissant de lune caché par des nuages. Quelques lumières s’allumèrent dans le château ; les habitants avaient tous rejoint leur chambre. Tous, sauf une silhouette perchée sur le toit, dressée fièrement, les ailes ouvertes et la crinière ondoyante dans la brise chaude. Un rai de lumière plongea sur la silhouette et éclaira le visage majestueux de Richelieu, content de son petit effet. Il ouvrit noblement ses ailes, s’ébroua dans une ruade qu’il souhaitait photogénique et s’envola vers la forêt. Il espérait que toutes les créatures des bois l’avaient vues et tremblaient déjà de peur face à ce prédateur insatiable.

Une heure plus tard environ, tenant dans le bec sa prise du jour - deux mulots terrorisés-, il rentra d’un air triomphant au manoir, s’attendant à des hourras et des remerciements à foison. Mais non. C’est à peine si on le remarqua, tout le monde vaquait à ses occupations sans s’intéresser à lui et à ses trophées. Voyant Mélusine qui prenait un petit-déjeuner nocturne dans la cuisine, il s’empressa de lui faire une surprise du meilleur goût. Il courut jusqu’à la chambre de la jeune fille, ouvrit la porte d’un coup de patte expert et se rua sur le lit. Il avait remarqué que très souvent, elle allait se coucher pour déguster un bol de céréales en bouquinant, emmitouflée dans ses draps. Gentleman, il pensa qu’elle préférerait achever les rongeurs avant de jouer avec et de les avaler avec son bol de lait, aussi il déposa tendrement ses offrandes tétanisées sous la couette et s’en alla, fier de sa générosité sans bornes.
Dans le couloir, il croisa justement Mélusine, chargée d’un plateau qui débordait de victuailles. Il fit une profonde révérence à son passage et s’en retourna la tête haute, estimant qu’il valait mieux la laisser croquer ses mulots en paix.
À peine avait-il passé la porte du salon qu’un hurlement strident résonna dans tout le manoir ; à l’évidence, elle avait enfin trouvé son cadeau, et cela lui plaisait.

Arrivant devant la porte de la cuisine, il s’assura que personne ne traînait dans la pièce ni dans le couloir, et se faufila silencieusement à l’intérieur. Là, il grimpa sur un tabouret puis sur l’évier et la table, où reposait la sublime et merveilleuse boîte à cookies. Tous les jours il venait se servir discrètement, et tous les jours elle était de nouveau pleine de ces fabuleux biscuits aux pépites de chocolats. Un filet de bave commençait presque à couler le long de son bec tandis qu’il approchait la patte du pot, les yeux brillant de gourmandise. Il bascula le couvercle et plongea le museau dedans.
En cinq minutes, il ne restait plus rien.
Il reprit le couvercle dans son bec et, avec précaution, remit le pot comme il l’avait trouvé. Il descendit alors prestement de la table et s’en fut chercher Delacroix.

Devant la porte fermée de la chambre, il gratta furieusement en miaulant. La porte s’ouvrit et le visage halluciné de Delacroix apparut.
Richelieu se tassa et prit une mine implorante en gémissant.

« Richelieu ? Qu’est ce qui ne va pas ? T’es malade ? »

Richelieu fit une mine suppliante à son spectateur, puis attrapa un pan de la veste qui pendait devant son bec et le tira.
Vers la cuisine.
Il lâcha enfin Delacroix et se planta devant le paquet géant de croquettes pour chats difficiles (ni trop dures, ni trop molles, au bon goût de volaille et de julienne de légume).

« Aaaah ok ! T’as faim, mon gars ! Ouai attends, je vais te donner à manger ! Fallait le dire plus tôt ! »

À ces mots, Delacroix ouvrit le paquet et versa dans la gamelle du griffon assez de nourriture pour une semaine, pendant que l’animal trépignait d’impatience.

« Voilà je pense que tu devrais avoir assez avec ça. »

Il rangea le paquet dans un coin, et Richelieu nota qu’il l’avait mal fermé. Il pourrait y revenir plus tard. Mais pour l’instant, autant profiter de la montagne de croquettes de luxe. Richelieu n’attendit pas plus longtemps et plongea la tête dedans, avalant goulûment et frénétiquement tout ce qui se trouvait sous son bec.

Delacroix le regarda un moment en rigolant, hilare devant tant de gloutonnerie non feinte et s’en retourna d’où il venait. Au passage, il ouvrit le pot de cookies, y glissa sa main, et comme il n’en ressortait rien, jeta un regard incrédule dedans.

« Encore !? Mais c’est pas possible ! J’en ai remis tout à l’heure ! Morphine a déjà tout bouffé ou quoi ? Mais qui a fait ça !? Raaaah ! »

Il jeta un coup d’œil à Richelieu, qui eut le bon sens de s’arrêter de mastiquer pour le regarder. Il lui fit sa plus belle expression d’incrédulité mélangée d’innocence, puis se remit a manger dans des giclées de croquettes.

Delacroix s’en alla en pestant, jurant que rien ne l’arrêterait, qu’il retrouverait le voleur de cookies un jour ou l’autre et qu’il lui ferait la peau. Il ferait son enquête !

Plein à craquer, Richelieu s’arrêta enfin de manger et partit au salon pour faire une bonne sieste bien méritée. Il se traîna et s’affala sur le canapé dans un soupir d’aise. Morphine arriva peu de temps après, paquets de chips et de bonbons dans chaque main.

« Y a encore plus de cookie. ‘Pense qu’à lui. J’espère que Delacroix va s’étouffer avec ! »

Voyant Richelieu qui somnolait sur SON canapé, elle le tira par les ailes et le poussa par terre. Richelieu était trop fatigué pour répondre à ça, même lorsque Morphine installa confortablement ses pieds sur lui. Il gémit mais se remit à somnoler, tandis que l’ado empoignait la télécommande et zappait frénétiquement. Au bout d’une vingtaine de minutes à peine, après avoir fini ses chips et lassée par les programmes TV ennuyeux de la nuit, Morphine brossa les dernières miettes qui tombèrent sur le pauvre Richelieu. Elle baissa les yeux vers la grosse bête endormie, et un sourire dangereusement diabolique apparut sur ses lèvres. Elle se leva en trombe, sortit de la pièce et revint trente secondes plus tard, les bras chargés de vêtements.

« Richouuu… Richelieunounet… Viens ici… N’aie pas peuuur… »

Elle s’approcha doucement de lui, posa sa main sur sa tête qui s’attendait a des caresses… et lui bloqua le cou. Il se débattait, essayant en vain se s’échapper de la poigne de l’horrible gamine. Celle-ci avait grimpé sur son dos ; elle était déjà en train de lui passer un t-shirt rose et de lui coller des barrettes dans les crins. Même en se tortillant, elle parvint à lui enfiler une grosse culotte à dentelle et à lui gribouiller sur le bec avec du rouge à lèvre.
Le pauvre Richelieu miaulait, gémissait, poussait des petits cris plaintifs et appelait à l’aide, mais Morphine continuait en s’amusant comme une petite folle. Finalement, le bouquet final fut lorsqu’elle déversa le contenu entier d’un parfum au jasmin sur la tête du malheureux griffon, qu’il réussit à s’enfuir à toute vitesse, la queue entre les jambes. Il entendait son rire le poursuivre dans les couloirs du manoir, courant jusqu’à la chambre d’Absinthe. Il gratta en tremblant à la porte, demandant asile. Les pas de l’ado survoltée arrivaient en trombe.
La porte s’ouvrit lentement et silencieusement. À peine entrebâillée, la forme a quatre pattes disparue à l’intérieur de la chambre.
Morphine arriva, hilare, mais s’immobilisa aussitôt ; dans l’encadrement de la porte, Absinthe la regardait sévèrement.

« C’est pas moi. J’ai rien fait. C’est pas sympa !» Commença à se plaindre Morphine

« Mais je n’ai rien dit. De quoi t’accuse-t'on injustement cette fois ci ? » rétorqua Absinthe, mi- sévère, mi-amusée.

« Rien rien. Dis, y a Richelieu qu’est rentré, tu peux le faire sortir ? »

« Non. Il est bien où il est. Laisse le tranquille pour aujourd’hui. »

À ces mots, elle ferma la porte au nez de la gamine, qui se mit à hurler au complot en retournant au salon, avant une séance intensive de Game Boy.
Enfin tranquille ! Absinthe avait besoin de calme, aujourd’hui. Elle avait emprunté plusieurs beaux manuscrits à Père, et essayait de recouper certains passages avec des articles de journaux. Elle avait tout étalé par terre, devant un feu et une tasse de thé, et essayait de se concentrer dessus. Mais dans cette baraque, impossible d’avoir un peu de silence durant une demi-heure.
Absinthe se retourna, s’imaginant déjà, sa tasse à la main, survolant du regard tous les beaux ouvrages ramassés dans la bibliothèque. Lorsqu’elle se retourna, ce fut un tout autre spectacle qui l’attendait.
Car devant la cheminée, installée sur ses grimoires et ses journaux, Richelieu faisait la sieste. Il s’était douillettement emménagé un petit nid dans ses papiers, après avoir retiré et éparpillé les vêtements qui le gênait. Il avait frotté son bec contre le dossier du fauteuil pour enlever le maquillage, et maintenant, toute la pièce avait l’odeur entêtante du jasmin. La touche finale arriva lorsque le griffon, voulant se retourner sur son petit lit, renversa un lampadaire. Celui-ci tomba, l’ampoule se brisa et la pièce fut plongée dans une semi-obscurité, la seule lumière provenant du petit feu dans l’âtre.
Au son du verre cassé, Richelieu se tendit. Il tourna un regard inquiet vers Absinthe. Celle-ci, à moitié cachée dans l’ombre, apparut. Son visage, uniquement éclairé et accentué par la lueur basse et rougeoyante des flammes, avait plutôt l’air d’un fantôme ou d’un monstre vengeur. Un sourire crispé commençait à lui apparaître au coin des lèvres…

« Richelieu… Sors… S’il te plait… »

Tous ses poils se hérissèrent sur son dos, et Richelieu détala comme un lapin. Il ne comprenait pas pourquoi elle avait l’air tellement en colère… Après tout, elle l’avait invité en quelque sorte, elle lui avait même préparé un matelas, rien que pour lui devant la cheminée ! C’était à ne plus rien y comprendre !
Il courait comme un fou dans les couloirs, et se mit à gratter et à appeler à l’aide à la première porte qu’il vit.
La porte s’ouvrit brusquement, et la figure rouge, transpirante et énervée de Grimm apparut à quelque centimètre à peine de son visage.

« QUOI ! »


Richelieu hurla de plus belle et reprit sa course folle. Derrière lui, la porte se referma dans un concert de jurons. On ne dérange pas Grimm pendant sa séance de musculation.

Il arriva face à une autre porte, qu’il ouvrit précipitamment d’un coup de patte. La porte claqua contre le mur, et cette fois ci, ce fut au tour de Svenn de hurler. Celui-ci lisait tranquillement un livre, blotti dans une couverture, lorsque Richelieu avait décidé de venir lui faire une frayeur digne d’une super crise cardiaque. Il hurla en jetant le livre contre le mur et en se cachant sous le plaid, et l’hystérie se propagea encore plus.
Richelieu, dont les yeux roulaient complètement fou dans leurs orbites, reparti de plus belle. Il courait en se cognant dans les murs, se prenait les angles des couloirs, faisait tomber toutes les armures et statues qui ornaient les corridors. Il s’écrasa en fin de, compte contre une dernière porte.
Haletant, soufflant comme un bœuf, la langue pendante, il n’avait même plus la force de gémir. Complètement sonné, il ne voyait ni n’entendait plus rien.

Un craquement suivi d’un bruit de pas vint de derrière la porte. Elle s’ouvrit doucement en grinçant. Une main calme, rassurante, lui caressa la tête. Des bras le saisirent délicatement et le portèrent à l’intérieur de la pièce. On le posa sur quelque chose de mou et agréable, puis il s’endormit.


Richelieu se réveilla quelques heures plus tard, le temps de se remettre de ses émotions. Il ouvrit les yeux et en fit le tour de la pièce, à la recherche de son mystérieux bienfaiteur. C’était la première fois qu’il venait ici. Il se trouvait dans un panier rembourré, face à une cheminée. A côté de lui, une écuelle remplie d’eau fraîche, et une gamelle avec des croquettes. Tout autour, des livres, des papiers, des grimoires et encore d’autres papiers. La pièce respirait l’étrange, le secret et le sacré. Et là, derrière son bureau, Montigny le regardait avec beaucoup d’amusement.

« Tu peux revenir ici autant que tu veux, du moment que tu ne chapardes plus les biscuits. D’accord ? »


Richelieu ferma les yeux et se rendormit, enfin paisible.

voilà ! la suite au prochaine épisode !

- Louise, 2009

Wednesday, January 14, 2009

-FR- Background du clan

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Si vous voulez en savoir plus sur l'histoire de ce clan, en voici les débuts.
Le texte est écrit par Amaury

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Tout commence vraiment quand l'archéologue français Jules Montigny est finalement porté disparu avec sa jeune assistante de 18 ans, quelque part en Europe centrale. Quelques jours plus tard, dans le plus grand secret, arrivent au manoir familial deux mystérieuses caisses. Elles contiennent plusieurs documents, certains de la main du professeur Montigny, et deux oeufs énormes, sur le point d'éclore. Isidore Montigny, 30 ans, dilettante grâce à la fortune de sa regrettée mère, prend connaissance des documents et découvre l'existence des gargouilles, leur présumé annihilation durant les sombres heures du moyen-âge, et la nature exacte des deux oeufs que lui lègue dans l'urgence son défunt père... Certains documents sont des extraits de livres très anciens, d’autres sont des traductions de gravures sur les murs de cavernes depuis longtemps oubliées. Le professeur révèle que les deux œufs proviennent d’un Nid de gargoyles très ancien, mais n’explique pas comment ils ont survécu au passage du temps. Par contre, il décrit exactement quels équipements acheter pour les amener a éclosion, et la méthode a suivre. Nous sommes à Paris, au début des années 60.

Lorsque les oeufs éclosent quelques années plus tard, Isidore est préparé. Il a confié la fortune de sa mère à Jacques, un ami, véritable génie des affaires, pour le placer sagement. Il a virtuellement isolé la propriété familiale du reste du monde, en vue d'éduquer les deux créatures à l'écart de la convoitise des hommes, selon les souhaits de son père. Il va leur consacrer sa vie entière, leur apprenant les choses de la vie, assurant leur instruction. Il les appelle son garçon et sa fille, ils sont comme ses enfants. Il les voit grandir, mûrir, s'aimer. Puis il finit par réaliser qu'il n'est pas éternel, et que les voir grandir au ralenti comme tout ceux de leur race lui a fait oublier l'avancée inexorable du temps. Avec son génie, Jacques lui a permit de créer la Fondation Montigny pour le Savoir Universel, une organisation multinationale humaniste, visant une large variété de recherches.

Il a donc récemment décidé qu'il était temps de leur préparer un avenir sans lui, et commence à les enjoindre à explorer l'extérieur. Mais au fond de lui, il sait qu'il se passera un peu de temps avant qu'ils ne soient tout à fait prêts... Et le vieil homme attend quelque chose, une intervention extérieure peut-être, qui lui enlèverait ce souci.

-EN- Clan's Background

If you want to know more about the clan's story, here are the beginnings.
text written by Amaury, the creator of the clan.

The Paris Clan is based in an old private mansion owned by Isidore Montigny, head of the Montigny Foundation for Universal Knowledge.

Both Delacroix and Absinthe were born here, and think of Isidore as their father. Mélusine came in a little after and was raised with them. Morphine and Grimm integrated the clan much later.

In Paris there's a lot to be done : low smugglers, organized crime... And strange things happening because of one "Nightstone Unlimited" corporation and her mysterious owner, Dominique Destine.

But the clan can travel through France and Europe as well, thanks to the ressources of the Foundation. And in the dark forests of central europe, old secrets dwell, bounded to the very origins of Delacroix and Absinthe... And the fate of Isidore's father, the archeologist Jules Montigny, is yet to be discovered.

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Everything begins when french archeologist Jules Montigny is reported missing along with his young assistant, Anne Darmont, during an expedition in Central Europe. Some days later, in secret, two mysterious crates are delivered at the familial manor. Everything indicates they travelled from the village near the last know location of professor Montigny. In the crates are two huge stonelike eggs and a bunch of documents, some of them from the very hand of Jules Montigny.

His son Isidore, 30 years old at the time, has no obligation to ever work thanks to his late mother's incredible fortune. He starts reading the documents and learns all about gargoyles. How they were slain during the middle-ages, how history forgot them and turned them into myth. Some of the documents are pages of ancient books, some are translations of texts carved in the rock of some god-forsaken cavern. The papers explain that the two eggs are indeed gargoyles eggs, but do not explain how they survived. But the professor asks his son to take care of them as if they were his children, and even explain how to do it, what equipment has to be used to allow the eggs to hatch. We're in Paris, during the sixties.

When the eggs hatch a few years later, Isidore starts honoring his father's wishes. The manor is virtually isolated from the outside world. He has asked Jacques, a friend of him and a real business genius, to fund the money wisely. He can now educate the newborns, with all the love and devotion a single father can give.

-ALMOST FORTY YEARS LATER-

Isidore is an old man. Absinthe and Delacroix are the equivalent of twenty-years-old young persons, and they want to go out and see the world.

Jacques' genius permitted the creation of the FMSU, "Fondation Montigny pour le Savoir Universel", (or MFUK, "Montigny Foundation for Universal Knowledge"). It is a humanist, multinational trust aimed at a large variety of researchs.

It is time for the Paris Clan to spread his wings and gloriously fly upon the lights of the city at night.

Tuesday, January 13, 2009

-EN- Who is in this mischievous clan ?

Here are the characters sheets. I didn't put Rimbaud yet, as I haven't done his all design...

Enjoy ^^

Mais qui fait partie de cette famille remuante ?

Voici les fiches des membres du clan. Il manque encore Rimbaud que je n'ai pas encore fait en SD :P

Enjoy !

Monday, January 12, 2009

Bonjour à tous,
voici le Blog officiel du clan de Paris ! tadaaaaa. Le clan composé de nombreuses Gargoyles qui ont juré de protéger la Capitale.
Ici, vous trouverez des dessins, des fanfics, des anecdotes, des calembours :P

Bonne lecture !